La Ménorah, laTable des Pains, L'Autel des parfums
1. La forme de la Ménorah (Candélabre) est codifiée avec précision par la Torah.
Sa tige centrale portait quatre calices, deux olives et deux vasques, comme il est dit « et sur la
Ménorah, quatre calices amygdaloïdes1 ses olives et ses vasques »2. Et encore un troisième vasque
près du socle de la Ménorah, ainsi qu’il est dit « jusqu’à sa base, jusqu’à son vasque »3.
2. Elle reposait sur trois pieds. Le fût central portait encore trois autres olives, d’où sortaient les six
branches : trois d’un côté, trois de l’autre.
Sur chacune de ces branches, trois calices, une olive et un vasque. Le tout (en or) ciselé avec des
motifs aux formes d’amande.
3. Au total, il y a 22 calices, 9 vasques et 11 olives. Tous sont indispensables, et l’absence, même d’
un seul, de ces 42 éléments invalide l’ensemble.4
4. De quel cas parlons-nous ? C’est lorsque la Ménorah est faite en or. Pour un autre métal, on ne lui
fait ni calices, ni olives et ni vasques.5
De même, la Ménorah en or sera faite tout entière d’un kikar6 d’or y compris ses godets, forgée d’
une seule pièce, tandis que pour une Ménorah d’un autre métal, il n’est pas exigé de poids précis, et
même si elle est assemblée en tube creux elle est utilisable.
5. On ne doit pas la faire à partir de métal récupéré, qu’elle soit en or ou d’un autre métal.
6. Les pinces, les curettes et les fioles d’huile ne sont pas comprises dans le poids d’un kikar, car il
est dit à propos de la Ménorah « en or pur », et le texte poursuit « ses pinces et ses curettes seront
en or pur »7. Il n’est pas dit « ses godets seront en or pur », car ses godets sont une partie fixe du
Candélabre et sont inclus dans le poids d’un kikar.
7. Les sept branches du Candélabre sont indispensables, et les sept godets également, que le
Candélabre soit en or ou en un autre métal. Tous les godets font partie du corps même des
branches.
8. Les six godets fixés aux six branches latérales du Candélabre sont tous tournés vers le godet du
milieu sur la tige centrale, lui-même tourné vers le Saint des Saints, et appelé pour cela « la lampe de
l’Ouest ».8
9. Les calices ressemblent à ces verres d’Alexandrie, minces à la base et à larges bords.9
Les olives ressemblent à des pommes de Karote10, ovales comme un oeuf qui aurait les deux bouts
arrondis.
Les vasques sont comme ces fleurs sculptées sur les colonnes, à la façon de coupelles à bords
éversés.
10. La hauteur du Candélabre était de 18 palmes : les pieds et leur vasque, trois palmes puis deux
palmes lisses ; une palme englobant un calice, une olive et un vasque, puis deux palmes lisses ; une
palme occupée par une olive dont se dégagent deux branches, une d’un côté, une de l’autre,
montant sur toute la hauteur de la Ménorah, puis une palme lisse ; une palme occupée par une olive
dont se dégagent deux branches, une d’un côté, une de l’autre, montant sur toute la hauteur de la
Ménorah, puis une palme lisse ; une palme occupée par une olive dont se dégagent deux branches,
une d’un côté, une de l’autre, montant sur toute la hauteur de la Ménorah, puis deux palmes lisses ; il
reste trois palmes comprenant trois calices, une olive et un vasque.11
11. Il y avait une pierre devant le Candélabre, taillée de trois marches,
sur laquelle se tenait le Cohen lorsqu’il entretenait les lampes, et sur
laquelle il posait la fiole d’huile,les pinces et les curettes durant
l’allumage.12
12. La Table mesurait douze palmes de long pour une largeur de
six palmes. Elle était posée en longueur dans l’axe du Sanctuaire
et sa largeur selon la largeur du Sanctuaire.
De même tous les autres éléments du Sanctuaire étaient disposés dans l’axe de la
longueur du Temple pour leur plus grande dimension, et en position frontale pour leur
largeur, sauf l’Arche rangée dans sa longueur selon la largeur du Temple. De même, les
lampes du Candélabre étaient disposées selon la largeur du Sanctuaire, du Nord au Sud.
13. Quatre montants en or entouraient la Table, bifurqués à
leur partie supérieure,par lesquels on maintenait les deux
rangées de pain de Proposition : deux montants pour une
rangée, deux montants pour l’autre rangée. C’est ce que la
Torahdésigne par « ses montants ».
14. Il y avait 28 tiges en or, toutes en demi-tube creux,
quatorze pour une rangée,quatorze pour l’autre rangée,
désignées par la Torah comme « ses supports ».
Deux coupes destinées à l’encens étaient déposées près des
rangées de pain,appelées « ses cuillers ».
Les moules dans lesquels étaient faits les Pains de Proposition,
étaient appelés « les récipients ».
15. Voici l’usage de ces quatorze tiges : on pose le premier pain sur la Table même,
puis entre le premier et le deuxième, trois tiges et ainsi de suite entre chaque pain,
trois tiges, et entre le cinquième et le sixième deux tiges seulement, car le sixième
n’en supportait pas d’autre17. Il y a donc 14 tiges pour chaque rangée.
16. Deux tables étaient disposées à l’intérieur du Oulam, sur le pas de la porte. L’une en marbre sur
laquelle on posait les pains avant de les disposer dans le Kodech18, l’autre en or sur laquelle on les
posait en les sortant, et ce parce qu’il ne peut y avoir que progression dans le domaine de la
Sainteté, et non régression.19
17. L’Autel des parfums était carré d’une coudée sur une coudée. Il était
disposé dans le Heikhal au milieu de l’axe Nord Sud, plus à l’extérieur que
la Table et la Ménorah.
Tous trois étaient disposés au-delà du premier tiers du Heikhal, près du
rideau séparant le Kodech du Kodech Hakodachim.20
18. Le bassin d’ablutions avait 12 becs, afin que tous les Cohanim affectés au sacrifice quotidien21
puissent s’y sanctifier par les ablutions simultanément. Un réservoir lui était adjoint, pour qu’il y ait
toujours de l’eau, qui avait le statut d’un ustensile profane afin que l’eau qui y restait la nuit ne soit
pas rendue impropre. Ceci car le bassin étant un des ustensiles saints, il sanctifiait son contenu, et
tout ce qui a été sanctifié en étant contenu dans un ustensile sacré devient impropre s’il y reste
durant la nuit.22

L'autel en or sur lequel on faisait brûler les encens
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La table des pains (extrait du livre Tsourat
Habayit)
Le Cohen allume la Ménorah